DOING BUSINESS : Le Sénégal fait  CAP pour le top 100 en 2018.

DOING BUSINESS : Le Sénégal fait CAP pour le top 100 en 2018.

7 février 2017 452 Par Ibrahima SENE

Le Sénégal qui occupait  en 2016  la 147e position sur 190 économies dans le classement du rapport de Doing business a décidé de réaliser une performance dans le domaine des affaires en 2018.

Le porte-parole du gouvernement Monsieur Seydou GUEYE  faisait face ce Lundi à la presse  au sortir d’une réunion ministérielle consacrée à la validation de la « feuille de route » pour l’édition 2018 du Doing Business. Il  a fait part d’une mesure de la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies et dans certaines villes au niveau infranational et régional.

Ainsi le Sénégal va travailler sur 25 mesures dont neuf nouvelles, trois de correction et 13 anciennes afin d’améliorer son classement au Doing Business en 2018, avec l’ambition d’intégrer progressivement le top 100 selon lui.

La feuille de route vient d’être validée par le Premier ministre. Elle porte sur neuf mesures nouvelles, des indicateurs nouveaux que le Sénégal prend en charge pour les satisfaire afin d’améliorer son classement », a-t-il dit.
Selon M. Gueye, le gouvernement sénégalais prévoit également « trois mesures de correction », estimant que le Doing Business, « c’est des actions qui sont posées, mais également un reporting ».

Le Sénégal s’est classé en 2016 à la 147e place du classement du Doing Business sur 190 économies.
« En collectant et en analysant des données quantitatives détaillées pour comparer les cadres réglementaires applicables aux entreprises du monde entier au fil du temps », lit-on sur son site Internet, le Doing Business « encourage la concurrence entre les économies pour la mise en place d’une réglementation des affaires efficace ».
Il propose aussi « des points de comparaison mesurables pour réformer et offre une source documentaire pour les universitaires, les journalistes, chercheurs du secteur privé et d’autres personnes s’intéressant au climat des affaires dans les économies du monde entier ».
« Il arrive que le Sénégal ait adopté des lois, mais au niveau du reporting, ces éléments ne sont pas pris en compte », ce qui fait « trois mesures de correction (…) vont entrer cette année dans le plan pour améliorer nos performances », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Il annonce que « 13 autres mesures anciennes seront également finalisées’’, assurant que des délais ont été répartis et des engagements pris pour respecter les étapes de l’agenda du Doing Business.
« Il y a neuf mesures importantes parmi ces 25 qu’il faut absolument prendre en charge pour améliorer notre classement qui porte sur un objectif d’intégrer progressivement le top 100 », a-t-il toutefois souligné, en désignant celles portant sur la création d’entreprises.

« En termes de délais, le Sénégal est très performant et a un très bon classement. Les progrès à faire sont au niveau des coûts et des honoraires qu’il faudra travailler à baisser et cela se fait en collaboration avec les notaires », a-t-il expliqué.
Des efforts sont en train d’être faits concernant le permis de construire pour gagner des places en réduisant les délais de délivrance des certificats d’urbanisme et de conformité, a-t-il par ailleurs signalé.
De même, des orientations ont été retenues selon M. Gueye, « pour renforcer l’efficacité dans le paiement des taxes et l’accès à l’énergie en utilisant de plus en plus les télé-procédures pour le paiement et pour le transfert de propriétés ».
« Au niveau de l’exécution des contrats, une mesure importante porte sur la création des tribunaux de commerce et sur l’amélioration de l’indice de la qualité des procédures judiciaires’’, a-t-il dit.
Sur le commerce transfrontalier, poursuit-il, « il y a une niche de progrès importante, avec un guichet intégral qu’il va falloir mettre au niveau du port de Dakar sous la forme d’un centre de service et de traitement centralisé de toutes les formalités pour faciliter les activités d’import et d’export ».
Le plan proposé donne en outre « des orientations pour la résolution de l’insolvabilité’’, relativement à la liquidation des entreprises et l’accès au crédit pour la protection des investisseurs, a-t-il expliqué.
Si l’on en croit Seydou Gueye, le Sénégal a les moyens de ses ambitions, « au regard des faits et de la qualité de cette feuille de route, puisque des dates ont été arrêtées, de engagements cosignés de la part de l’ensemble de l’administration et d’autres’’, de manière à arriver à un meilleur classement.